Situé en plein cœur de la campagne normande se trouve un site hors du temps, une bâtisse qui a su résister au passage du temps malgré les plus de 400 ans qui nous séparent de sa construction. L’Orangerie du Château, toute d'orange vêtue, a vu bien des choses depuis l’époque de son premier propriétaire. Aujourd’hui c’est un endroit rempli d’histoire qui vous accueille dans un cadre d’exception pour célébrer le plus beau jour de votre vie ou accueillir votre séminaire d’entreprise près de Rouen. Profitez de cet environnement au charme naturel et découvrez l’histoire de nos chambres d’hôtes en Normandie.
Pour nous faire une idée de ce que pouvait être la ville de Motteville autrefois, il faudrait d’abord faire abstraction de tout ce que la civilisation nous a apporté. Supprimons donc télévision, radio, téléphone, électricité, eau courante et assainissement.Dans notre paysage, enlevons les modernités du XIXeme siècle, la ligne du chemin de fer et ses annexes, gare et dépôt, les routes nationales 15 et 29, et surtout les départementales, en particulier la 20 qui relie Croix-Mare à Doudeville.
Que reste-t-il...? Un plateau…, le "Plateau Cauchois" couvert de bois aux essences variées (chênes, frênes, ormes, châtaigniers, hêtres), légèrement ondulé, 137 m au point le plus bas et 156 m au plus haut. Il est situé sur la ligne de crête passant par Fauville, Yvetot, Yerville et Tôtes. Sans ruisseau, il est placé entre les bassins versants Seine et ses rivières, l’Austreberthe et la Rançon et le versant Manche avec la Saâne et la Durdent.
Fils cadet de Georges Ier, par donation de son père, il devient en 1570, seigneur de Motteville et de Flamanville, alors qu’il est encore très jeune. En cette même année, il est nommé avec son frère Georges II, Trésorier alternatif de France, à Rouen.
Le titre de Commissaire aux Etats de Normandie lui est attribué de 1576 à 1581, non sans soulever quelques protestations en raison de son âge. Puis, en 1584 il est désigné Général des Finances à Rouen.
En 1586, ayant gravi très jeune les échelons d’une brillante carrière dans l’administration des finances, Monsieur de Motteville est, à 27 ans, Premier Président de la Chambre des Comptes de Rouen.
Il sera le bâtisseur du Domaine de Motteville en faisant édifier, dans un premier temps, au début du XVIIe siècle, le château, construction de grande allure aux belles couleurs, puis de 1616 à 1621, l’église dans un style Médicis qui s’harmonise parfaitement bien avec son voisin.
Quelques années avant d’entreprendre ces grandes constructions, Nicolas Langlois épouse en premières noces Jeanne Romé, fille de Nicolas Romé, secrétaire du Roi, dont l’Hôtel, rue des Carmes à Rouen, deviendra le siège de la Chambre des Comptes. Puis,par contrat du 19 décembre 1620, il s’unit en secondes noces à Marie Bretel, veuve de Jean Le Seigneur, seigneur de Reuville et fille de Louis Bretel, seigneur de Lanquetot et de Grémonvilleet président au Parlement de Rouen.
Ayant eu le malheur de perdre successivement ses deux premières épouses, il se remarie à 80 ans, en 1639, en sa Collégiale Saint-Michel de Motteville, avec la très jeune Françoise Bertaut qui l’épouse sans contrainte et sans regret. Veuve deux ans plus tard, Madame de Motteville déclare elle-même qu’elle avait trouvé en cette union douceur et abondance de biens.
Il décède à Rouen en son Hôtel de Motteville, rue aux Ours, le 9 avril 1641. Ayant désiré une cérémonie d’inhumation très simple, la Commission de la Chambre des Comptes se rendit, en costume d’apparat et en cortège, de l’Hôtel Romé rue des Carmes, siège de leur institution, à son domicile rue aux Ours pour saluer la dépouille de leur Président. Il sera inhumé le lendemain en l’église de Motteville.
C’est à quelques minutes de la gare de Mottevilleque se trouve l’Orangerie du Château.
S’il s’agit aujourd’hui d’une Maison d’hôtes pouvant accueillir mariage, séminaires ou encore évènements de team building en Normandie, c’est grâce à la passion et la persévérance d’un homme : Patrice Dépinay.
Sans altérer la richesse ni les trésors historiques ou architecturaux de ce lieu d’exception, il l’ouvre à un public toujours plus nombreux et toujours plus charmé par ces murs qui ont tant à raconter.
Enfant, Patrice Dépinay habitait à Barentin. Il venait tous les dimanches chez ses grands-parents à Flamanville. La promenade familiale l’emmenait régulièrement à Motteville, sur l’ancien domaine des comtes de Germiny. Le château était encore debout et le gamin se disait qu’il l’habiterait quand il serait plus grand.
Le rêve est presque devenu réalité. L’édifice est tombé mais il reste quelques dépendances, notamment l’Orangerie du Château, dont l’ancien Barentinois est devenu propriétaire.
« Je l’ai achetée en 1988 pour mes 24 ans. Elle était en ruine : elle ressemblait à une boîte à chaussures avec des trous », insiste-t-il en montrant des photos prises à l’époque. « Tous les ans, avant mon anniversaire, j’allais voir le propriétaire, Daniel Bourgeois, pour qu’il me la vende ». La ténacité a payé, l’homme a fini par céder.
« Il n’y avait ni eau, ni électricité. Le maire de l’époque, Jean Montier, m’a bien encouragé pour ce chantier. Il y avait aussi Pierre Cabot (co-auteur du livre « Si Motteville m’était conté » avec Hervé Thorel et Jean Gamelin) et l’abbé Jean Fauvel. Il m’avait connu enfant. Comme j’étais mauvais en français, il me faisait lire des ouvrages anciens. Certains concernaient le château de Motteville. C’était un homme extraordinaire, très estimé dans le village », souligne l’acheteur.
Comme il travaillait du mardi au samedi, Patrice Dépinay œuvrait sur le bâtiment les dimanches et lundis avec son père Michel, aujourd’hui âgé de 84 et que l’on croise toujours dans la propriété, au cœur du potager dont il bichonne les plantes. Il a fallu quinze ans pour ouvrir les trois premières chambres d’hôtes. Désormais, il y en a cinq avec une salle de réception, pour accueillir la réception de mariages près de Rouen et séminaires d’entreprise, aménagée avec le soutien d’Ulrich Berben, dans l’ancienne remise à voitures.
Quant au parc, c’est son père qui s’est occupé delui redonner une seconde jeunesse. Désormais, Patrice Dépinay envisage de réhabiliter la glacière qui se trouve derrière la salle de réception. « C’est le projet d’Ulrich, corrige-t-il. C’est lui qui cherche des mécènes pour la vider et la restaurer. Chacun son tour ! Il est temps pour moi de transmettre ».
La lecture de l’ouvrage « Si Motteville m’était conté » apporte des précisions sur cet équipement, « un luxe rare au 17esiècle car très onéreux ». Il était installé le plus souvent sur une butte ou à flanc de colline afin d’y trouver un terrain très sec. L’endroit était orienté au nord et protégé par un rideau d’arbres pour voir le moins possible le soleil. La glacière, en forme de tronc de cône renversé, descendait de six à huit mètres de profondeur. Ses parois étaient assez épaisses pour la rendre hermétique. L’unique entrée comptait deux portes, séparées de deux à trois mètres. Elle était remplie de glace et de neige.
À quoi servait-elle ? « Pas à conserver les aliments », indiquent les auteurs. Mais elle était utilisée « pour faire des boissons glacées et des sorbets avec les fruits récoltés au jardin ». On apprend à la lecture que « l’autre utilisation était d’ordre médical ». Car « à cette époque, la glace était un médicament de première nécessité ». L’évolution de la technologie a rendu caduque ce genre d’installation, mais cela reste un élément de patrimoine qui mérite d’être extrait des glaces du passé.
L’entrée et sa belle avenue, initialement plantée de beaux et grands hêtres, superbement reconstituée, dévoile doucement le trésor caché de Motteville. L’Orangerie du Château est aujourd’hui, le seul et unique ouvrage survivant d’un magnifique passé.
Ce beau bâtiment en briques et pierres à trois arcades s’élève sur deux niveaux avec une toiture à la Mansard. Construit en1610, sa façade n’est pas sans rappeler celle du manoir du Fay, à Yvetot. Logique puisque les deux sites sont contemporains. « On y rangeait pour l’hiver les arbres d’ornement. Au premier étage, on entreposait les fruits. Dans les combles, on mettait du foin et de la paille », décrit Monsieur Patrice Dépinay, propriétaire actuel.
Voué à l’usure du temps et aux aléas des tempêtes, il ne dut son sauvetage, en 1988, qu’à la ténacité au courage et à l’abnégation de ce dernier qui, avec l’aide de ses parents, l’a transformé en de très belle et agréable Chambres d’Hôtes de charme.
Que ce soit pour la Saint-Valentin, votre mariage, ou simplement pour un week-end romantique, ces belles briques oranges, ces chambres d’hôtes à la décoration de l’époque et cette terrasse sous arches atypique, offrent à l’endroit une touche de romantisme inégalable.
Au visage ravi des clients lors de leur départ, on mesure la satisfaction que leur a apportée leur séjour. Le confort qu’offre cet établissement évoque sans aucun doute le plaisir que pouvait procurer le château au début du XXe siècle. On comprend aisément que l’Orangerie du Château soit devenue un endroit prisé d’une clientèle fidèle et de plus en plus nombreuse.
Vous prévoyez une soirée-étape en Seine-Maritime ? Vous souhaitez organiser un séminaire d’entreprise en semaine ? Vous vous mariez cette année et êtes à la recherche d’un lieu d’exception, empli de charme et d’histoire où célébrer votre cérémonie laïque ou mariage catholique ?
Au coin de la cheminée, illuminé par de beaux chandeliers d’époque ? Sur la terrasse, donnant sur un magnifique jardin qui s’ouvre sur la forêt ? Dans notre salle de réception ou encore nos salles de séminaires équipées ?
Quelles que soient les raisons qui vous amènent dans notre belle Normandie, profitez de cette parenthèse. Tout est mis en œuvre par notre équipe pour un séjour d’exception en reconnexion avec la nature et le passé.
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